La charte du SPPP
Le SPPP est un syndicat anti-répression.
Procès, répression judiciaire, les attaques contre la presse libre s’accumulent, ainsi que nous l’avons déjà fait savoir dans diverses tribunes, en soutien à Contre-Attaque (Nantes Révoltée alors) et à nos camarades ciblés par l’extrême-droite. Nous entendons créer une caisse commune, et constituer un pôle d’aide juridique.
Le SPPP est une plate-forme de mutualisation de services.
Impression, matériel divers, enquêtes de terrain, échange de sources et d’informations, aide juridique (face à la multiplication des procédures bâillons et aux attaques du droit à l’information), plateforme d’abonnements commune pour étendre la diffusion de nos titres, partage d’information et co-publication pour renforcer notre travail commun.
Il favorise la tenue de tables de presse communes lors d’événements (fête de l’Humanité, Salon Primevère, Résistantes, etc.) et des interventions publiques concertées.
Le SPPP s’engage à développer ces diverses formes de mises en commun de nos ressources.
Le SPPP est pour une presse émancipatrice contre toutes formes de domination.
Nous souhaitons que le syndicat puisse être un espace de réflexion autour des dominations de genre, de « race », de classe… Il s’agit pour nous de délimiter des actions et des temps de réflexions (kits, formations, rencontres, ateliers, conseils juridiques…), et éventuellement de mettre au point des outils susceptibles de permettre de réfléchir à ces questions.
Nous encourageons tout média indépendant, n’appartenant à aucun groupe industriel, financier, politique ou syndical, solidaire de toutes les luttes pour l’émancipation, à nous rejoindre, afin de lutter ensemble contre la désinformation d’État, la pensée dominante, et le contrôle médiatique opéré par une poignée de milliardaires à l’agenda idéologique ultra-conservateur.
La création de ce syndicat est un acte politique.
Le SPPP organise des assises annuelles et des rencontres régionales : autant d’occasions de faire connaissance, de débattre et de s’entraider.
Parce qu’il est plus que jamais nécessaire d’être solidaires : rejoignez-nous ! Vive les médias libres,
vive les luttes sociales !



Nos revendications

Plus de transparence sur les subventions et diverses aides à la presse.
Les critères d’attribution des financements et subventions relèvent souvent de mécanismes opaques. Il s’agit pour nous, médias souvent précaires et parfois marginalisés, d’exiger plus de lisibilité sur les critères d’attribution, sur les commissions, ainsi que de pouvoir, aposteriori, mieux contrer et identifier d’éventuelles tentatives d’intimidation qui viserait à retirer ces subventions à des médias indépendants.
Nous demandons par ailleurs qu’un membre du syndicat de la PPP puisse assister aux commissions d’attribution, que cela soit au ministère de la Culture ou dans toute instance.
La création d’un statut de journaliste indépendant.
Il s’agirait selon nous de s’inspirer du statut d’intermittent·e du spectacle, et notamment de leur possibilité d’accéder à un salaire fixe chaque mois, pour des « cachets » ponctuels – prenant ainsi en compte le temps souvent non-payé du travail de journaliste : enquête, recherches, entretiens, retranscription, réseaux sociaux, gestion de site internet… Ce statut n’a pas vocation à faire concurrence à celui de pigiste, qui est inaccessible pour bon nombre d’entre nous hors Île-de-France, dont les piges ne suffisent pas à vivre et ne peuvent présenter un modèle de rémunération viable – ceci sans même évoquer celles et ceux d’entre nous bénévoles à temps plein.
En parallèle de la pige, il faut donc penser à un autre système, qui puisse garantir un revenu stable digne des activités, extrêmement diverses et chronophages, d’un·e journaliste de la presse pas pareille.
Une carte de presse collective
(dont nous contestons la légitimité, mais nous devons également acter qu’elle ouvre, hélas, des passe-droit dont nous sommes privé·es) soit attribuée à chacune des rédactions des médias membres.
S’abonner à la presse indépendante
En m’abonnant, je permets à la presse indépendante de le rester et de ne dépendre que de ses lectrices et lecteurs.

Journaliste, rejoignez-nous !
Le statut de journaliste indépendant·e est de plus en plus compliqué à vivre, soyons une force d’interpellation.